Que dire ? Umberto Eco, avec Saint-Ex, était l’un de mes écrivains fondateurs, et a eu une influence considérable sur ma manière de voir le monde et son étrange population, de le sentir, de le décrire. Un géant d’érudition qui restait accessible, qui donnait libre cours au langage, qui taillait sa route au milieu des mots là où d’autres peinait à s’ouvrir ne serait-ce qu’un sentier. Une perte immense, un autre jardin secret dont la clé est à jamais perdue. Adieu, maestro, merci de nous avoir éclairé aussi brillament, aussi fugace qu’ait été le moment. Je vous dois tellement. J’aurais aimé vous rencontrer et vous le dire. Trop tard désormais. Sic transit gloria mundi. Mais je n’oublierai pas.